Nous sommes en 2018. L’air est chargé d’euphorie, les rues vibrent sous les clameurs d’une nation en liesse. Les Bleus ont triomphé. Dans ce tourbillon d’émotions. Quentin, porté par la ferveur collective, célèbre cette victoire inoubliable aux côtés de ses amis. Après quelques verres partagés dans l’allégresse, ils s’arrêtent dans un tacos, comme un refuge de fêtards encore grisés par l’excitation du moment.
Quentin, le sourire aux lèvres, s’éloigne quelques instants, cherchant à capturer l’instant, à observer ce spectacle de joie pure qui envahit la ville. C’est alors que son regard s’attarde sur un groupe de filles insouciantes, complices, et parmi elles, une silhouette qui retient son attention. Tifanie. Il ne sait pas encore pourquoi, mais quelque chose en elle capte son regard.
Et c’est elle qui, d’un pas assuré, vient à lui. Un sourire espiègle aux lèvres, un regard pétillant, un soupçon d’audace. Elle s’arrête face à lui et, sans hésitation, lui demande le drapeau français qu’il tient fermement dans ses mains. Avec une douceur taquine et une lueur dans les yeux, elle lui offre un échange des plus inattendus : un drapeau contre une bise. Quentin, charmé, n’a pas la moindre hésitation. Le tissu tricolore change de mains, et avec lui, un premier fil du destin se tisse.
Un numéro s’échange, une porte s’ouvre sur une histoire qui, en un instant, vient de naître. Une simple rencontre, un jeu du hasard, et pourtant, tout était déjà écrit.
Ce souvenir, devenu un fragment précieux de leur amour, a même été conté par le prêtre le jour de leur union, comme un doux rappel que les plus belles histoires commencent souvent par un imprévu. Car l’amour, parfois, se niche dans les détails les plus inattendus, au détour d’une rue, sous un drapeau flottant, au cœur d’une nuit de victoire.